Les Etats-Unis à l’origine de 85 % du spam

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La législation anti-spam (Can-Spam Act) a peu d’effet sur les spammeurs américains, estime CipherTrust, une société dédiée à la sécurité des réseaux qui a publié une étude à ce sujet.

Plus de 85 % des spams, qui sont considérés comme un fléau pour la vie économique, proviennent des Etats-Unis. Selon CipherTrust, société dédiée à la sécurité des réseaux, une majorité écrasante des spammeurs utilisent des ordinateurs installés aux Etats-Unis pour l’envoi massif de courrier non sollicité.

Depuis mai 2004, 86 % des spams proviennent des Etats-Unis. Mais seulement 28 % des ordinateurs servant de relais au spam sont localisés aux Etats-Unis. Ce qui signifie qu’un petit nombre d’ordinateurs situés sur le territoire américain se charge d’envoyer un volume important de spam.

« Lorsque l’on parle de spam, les spammeurs en provenance des Etats-Unis jouent un rôle d’impulsion centrale. Les allégations selon lesquelles la majorité des spams proviennent d’autres pays dans le monde sont erronées. » , commente Paul Judge, Directeur des technologies (Chief Technology Officer) chez CipherTrust. « Nos études montrent que l’ensemble des spammeurs utilisent de facto des adresses IP non localisés aux Etats-Unis pour diffuser massivement du courrier non sollicité. Mais ce sont les spammeurs américains qui abusent le plus de cette technique. »

Paul Judge ajoute que le nombre de spammeurs répertoriés comme tel est relativement faible, vraisemblablement proche de 200 au total.

Toujours selon l’étude, il semblerait que beaucoup de spammers se détournent de la législation américaine anti-spam (Can-Spam Act), tout en s’évertuant de montrer des signes d’allégeance. En particulier par l’intermédiaire des liens hypertexte servant à se désabonner d’une mailing list. Certes, les spammeurs fournissent ce type de liens mais ils rendent le processus de désabonnement en ligne tellement complexe qu’ils obligent les internautes à demander le retrait de leurs coordonnées par courrier postal.

Un parcours du combattant qui réduit considérablement les probabilités de désabonnements effectifs et qui permet aux spammeurs de poursuivre l’envoi de courrier non sollicités au même destinataire, considère CipherTrust dans son étude.